J'ai donc quitté l'Inde, après un mois et demi de voyage, avec un sentiment partagé entre bons et mauvais souvenirs.

J'ai découvert ici des endroits fabuleux, des gens très enrichissants, des monuments incroyables. Mais j'ai aussi été très fatiguée par la rudesse du pays. Le manque de confort et d'hygiène, les transports compliqués, et parfois de la mentalité de certains Indiens.

Voyager seule en tant que fille en Inde c'est pas toujours facile. Le regard de certains indiens étaient parfois déplacé, leur comportement aussi.

La vision de l'occidentale est ici très particulière .

Mais cela ne m'a pas empêchée de rencontrer des Indiens avec qui j'ai pu avoir de supers contacts.

J'ai compris que pour voyager dans ce pays, il est vraiment nécessaire de lâcher prise avec tout repère occidental, le confort, la propreté.

L'avantage c'est que je peux maintenant dormir partout, dans n'importe quelles conditions, et j'ai une tolérance au stress/bruit qui s'est vraiment élargie !

L'Inde c'est l'anarchie. C'est une explosion de couleurs, de sensations, et d'émotions.

Le seul lien qui maintient réellement la population c'est la religion. Elle régit les mariages, les différentes castes, les comportements,... Par exemple un policier n'ayant pas été au temple le matin effectuer ses rituels, ne sera pas respecté et considéré le reste de la journée.

Leur culture est très complexe, et je pense revenir un jour en Inde. Ce premier voyage a été une première découverte, et c'est pas suffisant pour avoir un réel avis sur ce vaste pays au melting pot incroyable !

Je souhaitais séjourner dans cette ville pour mes derniers jours en Inde, ville connue pour son yoga et sa méditation.

C'est aussi un des endroits les plus saints d'Inde, le Gange y passant.

De plus, c'est cette ville qui a connu les Beatles à la fin des années 60 lors de leur période hippie, je ne pouvais donc pas la contourner !

Profitant donc de la renommée de la ville j'ai donc tenté le cours de yoga,...mais bon l'ensemble m'étant plus inconfortable qu'autre chose, et ayant plutôt tendance à m'impatienter, je crois que ce n'est pas pour moi !

J'ai aussi sillonné la ville, tout en longeant le Gange (j'y ai même trempé mes pieds, l'eau y étant plus claire qu'ailleurs. Et oui, j'y ai survécu !!!), m’arrêtant parfois sur ses plages de sable.

J'y ai croisé de nombreux sadhous venus en pèlerinage dans la ville. Les Sadhous étant ces sages indiens aux dreadlocks monstrueuses, vivant en pagne orange et parcourant le pays, sans domicile.

Comme à Varanasi, les vaches sacrées sont partout, et le soir des cérémonies religieuses hindous se passent face au Gange.

Je suis aussi partie en expédition dans la forêt, accompagnée d'une autre française, à la recherche de l'ashram des Beatles. Ils y ont séjournés plusieurs mois avant de composer leur White album.

Ainsi, croisant serpent, végétation envahissante et araignées géantes (au moins, même si j'exagère, elles étaient horribles!), nous découvrons l'ashram abandonné, marqué par le temps et la nature.

Partiellement décoré de graphitis de touristes, l'endroit reste mystérieux, et je me plaisais à imaginer les Beatles y vivant !

Mais mes jambes commençant à ressembler à une calculette géante, avec toutes les piqûres d'insectes, achevèrent la visite et nous sommes donc retournées dans la ville.

Une autre expédition fut celle de la découverte de cascades, pour y prendre une douche (et pouvoir faire concurrence à Tahiti douche). Là aussi une longue marche dans la foret (mais sans serpent cette fois!) nous attendait avant de pouvoir au final plonger dans une eau très très fraîche !

C'était un séjour alternant calme et pseudo-aventure, parfait pour terminer l'Inde sur une jolie touche, avant de m'engouffrer à New-Delhi et prendre mon avion pour le Cambodge !

Manali est une ville servant de point de départ pour toutes les expéditions sportives des environs.

Elle ne présente que peu d’intérêt en dehors de ça, hormis de nombreuses boutiques pour le shopping et une vue superbe sur les montagnes environnantes!

Après donc une journée à déambuler et « décuver » du voyage en bus, nous décidons de partir le lendemain pour un trek dans les montagnes.

Je suis en compagnie de Lilly, une des anglaises de Mc LeoGanj et de Jo, un australien rencontré précédemment à Udaïpur et retrouvé à Manali.

Nous prenons une succession de bus pour arriver dans la vallée de Parvati.  

Lors d'un des trajets, je me retrouve sur le toit du bus avec une vue imprenable sur la vallée, et évitant les branches d'arbres fonçant dans ma direction !  

Nous passons au format de « grandes villes » pour arriver à des formats de plus en plus petits et finalement à Pulga, petit village rural typique perdu sur un flanc de montagne.

Ici les habitants sont des plus accueillants, la vue est à couper le souffle avec des montagnes vertigineuses avoisinantes et une végétation omniprésente.  

Le lendemain de notre arrivée, nous entamons donc le fameux trek, en direction de sources thermales à 3000 mètres d'altitude.

5 h de marches épuisantes mais dans un décor magnifique, alternant cascades, villages sacrés, ponts suspendus colorés de drapeaux tibétains et forêts imposantes.

Une fois arrivés au sommet, la vue est encore plus saisissante qu'à Pulga, et je pars rapidement plonger dans le bain d'eau à 40° donnant sur ce panorama !

L'instant est magique.

Par la suite, nous décidons de passer la nuit à cet endroit (trop fatigués par la marche de la journée!), un village hippie coloré se trouvant à quelques mètres des sources.

Entourés donc de voyageurs venant de tous horizons (et notamment beaucoup d'Israéliens!), nous passons la nuit dans un restaurant, sur des matelas ayant été disposés autour de poêles.

Et le lendemain matin, à l'aube, je pars pour un nouveau bain avec le lever de soleil sur les montagnes.

Cette expédition m'a amené dans un endroit des plus beaux que j'ai jamais vu !

Après donc avoir profité intensément des lieux, nous redescendons dans la vallée pour repartir en direction de Manali, où chacun d'entre nous prend des directions différentes, en espérant se recroiser un jour !

En arrivant à Mc LeoGanj, ma première impression fut un sentiment d'étrangeté. Cette ville brumeuse, perchée dans les montagnes, se teinte de drapeaux colorés de prières et de moines bouddhistes marchant dans ses rues . Elle est en total décalage avec ce que j'avais pu voir de l'Inde précédemment.

Tout est calme, mystique, mais aussi pluvieux !

C'est ici que se trouve le gouvernement tibétain du Dalaï-lama. J'ai ainsi visité les lieux de son administration et les temples bouddhistes environnants.

Malheureusement il n'était pas là lors de mon séjour, je n'ai pas pu le croiser !

A Mc LeoGanj, j'étais en présence d'un groupe d'anglais (rencontrés dans le bus), et nous sommes partis pour une expédition surprenante dans les montagnes à la recherche de Tashi, un moine bouddhiste !

Il se trouve que Tom, l'un des anglais, avait entendu parler de ce moine en Angleterre par une de ses connaissances qui l'avait rencontréel'année précédente.

Tom s'était donc fixé le défi de le retrouver, avec de vagues indications (marcher 30 minutes en direction des hauteurs, puis à droite, etc) !

Et nous l'avons trouvé !

Quelques minutes plus tard nous étions donc dans une minuscule maison, perdue dans la forêt, à la tôle trouée laissant passer des filets d'eau de pluie, et à boire du Chai en présence de Tashi !

Rencontre surprenante avec ce moine, vivant uniquement de prières, mais avouant au cours de la discussion souffrir de solitude.

Sa générosité et son accueil m'ont touchée. Il prenait notamment un grand plaisir à nous faire goûter ses chapatis faits maison !

A Mc LeoGanj j'ai aussi pu découvrir le repas tibétain. Et j'ai adoré ! Notamment les « momos », sorte de samosas aux goûts variés et pas épicés pour une fois (mes préférés étant ceux à la vapeur!) !

Il est vrai que je commence un peu à saturer de la nourriture indienne... L'huile et les épices au quotidien, c'est pas toujours un régal !

Après un court séjour dans cette ville nous repartons sur les routes, cette fois encore plus proche des montagnes.

Amristar est la ville connue par la communauté Sikh pour son pèlerinage.

J'ai découvert cette communauté au travers de leur religion assez caractéristique.

Ils sont en effet monothéistes, suivant les enseignements d'anciens gourous, avec une croyance en la réincarnation, et se distinguant par leur tenue vestimentaire assez originale !

Un vrai Sikh arbore 5 emblèmes :

• une longue chevelure (qu'il noue de façon particulière sous un turban) et une longue barbe, symbole de sainteté
• un peigne retenant ses cheveux
• un bracelet en acier, symbole de courage
• un sabre (ou une lance), symbole de pouvoir et dignité
• un caleçon caractéristique de la modestie

Bref ils ne passent pas inaperçus dans la rue, et ont des airs de farouches guerriers lorsqu'on s’approche d'eux !

Ils se réunissent donc à Amristar autour du célèbre temple d'or. 750 kg d'or. Une vraie merveille.

Ce temple se situe au milieu d'un lac sacré. L'accès se fait par une passerelle pour y découvrir à l’intérieur plusieurs gourous récitant et chantant les textes sacrés sikh aux sons d'instruments de musique (le tout relayé par des haut-parleurs dans l'ensemble du sanctuaire).

Il y règne une atmosphère très spirituelle et déroutante.

Imaginez, un temple somptueux, d'or et de marbre (incrusté de pierres semi-précieuses), au milieu d'un lac, une luminosité constante (j'avais du mal à ouvrir entièrement les yeux à cause de tous ces reflets), des chants envoûtants, des Sikhs priant partout, d'autres réalisant des ablutions, j'avais l'impression d'être dans un autre monde !

Les pèlerins se réunissent aussi lors d'un grand repas dans un réfectoire gratuit, géré par des bénévoles. Des immenses cuisines se chargent chaque jour de nourrir 60 000 personnes !

Je me suis donc fondue dans la masse, mangeant à même le sol, entourée d'indiens, un plat des plus épicés (que je me suis forcée à finir, long moment de solitude!).

La suite se passe dans un « lave vaisselle humain géant »!  Plusieurs pèlerins et bénévoles lavent et gèrent en permanence la vaisselle pour l'ensemble de la population. Une cacophonie incroyable, de la mousse partout, pour assurer un service 24h/24.

Le soir, de nombreuses personnes s'endorment sur les bords du lac sacrés, à même le sol. Je m'y suis assoupie aussi, absorbée par l'ambiance reposante des lieux.

Encore une fois l'Inde est pleine de surprise. En arrivant à Amristar on débarque dans une ville bruyante et sans charme, pour ensuite pénétrer dans l'enceinte du temple digne d'un autre monde.

Le lendemain, je suis partie faire une excursion à la frontière Indo-Pakistanaise, qui se trouvait à quelques kilomètres de la ville. Je souhaitais en effet assister à la cérémonie de fermeture de frontière, commémoration quotidienne des événements qui ont eu lieux il y a quelques années.

Moment unique lui aussi. On assiste à un défilé militaire aux chorégraphies surprenantes, poussant de grands cris, avec une foule en délire faisant la « ola » à tout bout de champ !

Pour avoir un extrait, voici une vidéo de l’événement trouvé sur youtube ! :http://www.youtube.com/watch?v=P8CbhQgohyU

Un séjour assez étrange en conclusion, mais la chaleur étant toujours omniprésente, je décide pour la suite de partir plus en altitude, près des montagnes de l'Himalaya.

Une fois seule, je me suis retrouvée avec un sentiment vertigineux de liberté, sans trop savoir où aller.

A la croisée des chemins, je ne savais plus vraiment quelle était la route à suivre.

Mais après réflexion,, ma décision était prise : je pars pour Calcutta afin de découvrir cette ville et le travail en tant que bénévole dans l'association de mère Térésa.

Je souhaitais ainsi donner un sens à ce voyage, et notamment à ce moment précis où je me retrouvais seule et confrontée à moi même.

Le voyage c'est super, mais se poser parfois pour se rendre utile ça l'est encore plus.

Lors de mon inscription dans l'association, j'avais le choix entre plusieurs lieux de travail. J'ai choisi donner un coup de main aux sœurs et infirmières de Kalighat, sorte de centre de convalescence, de palliatif.

Faire des lessives, étendre le linge, donner à manger, prendre les tensions, sonder, faire des pansements, faire la vaisselle, fut mon quotidien de la semaine. Le travail infirmier était précaire, par manque de moyens. Et je pense que j'aurai été recalée plus d'une fois aux examens si j'avais travaillé de cette sorte en France !

J'ai fait la connaissance rapidement beaucoup de volontaires qui m'ont intégrée à leur équipe.

L'ambiance était très sympa, chaleureuse, et j'ai pu rencontrer des infirmiers de tous horizons (japonais, américains,..) mais aussi des bénévoles venant de milieux différents avec qui les relations ont été très enrichissantes.

Ptit coup de pub au passage, voici le site de Victor qui comme moi fait le tour du monde mais en stop ! : http://couchworldtour.over-blog.com/ 

Et puis Calcutta c'est une immense ville, teintée de vestiges coloniaux (taxis jaunes, monuments parfois à la gloire de la monarchie anglaise, architecture, jardins,..), mais où, de façon surprenante, il fait bon vivre ! La ville n'est pas si oppressante qu'elle en a l'air, et j’apprécie retrouver quelques repères occidentaux (et même de pouvoir prendre le métro!).

Une visite du marché aux fleurs, du Victoria Memorial, et une sieste dans un grand parc furent mes distractions en dehors de l'association.

J'ai aussi à nouveau tenté le ciné bollywoodien pour aller voir Bodygarde (en bengali cette fois!) ! Film culte du moment, à l'acteur bodybuildé kitshisime, mais très drôle, qui vaut le détour ! Si vous souhaitez avoir un aperçu, voici un extrait :  :http://www.youtube.com/watch?v=SzkrD4-ITpw  

En bref, malgré la pollution, l’imam qui me réveillait chaque nuit à 4h du matin, et les corbeaux qui tentaient de rentrer dans ma chambre, Calcutta ça vaut vraiment le détour, et je ne regrette en rien ce choix de parcours qui fut très enrichissant, que ce soit au niveau du travail réalisé comme des rencontres.

J'en avais longtemps entendu parlé de cette ville, une des plus sacrée d'Inde.

En effet, elle est rythmée quotidiennement par des cérémonies, ablutions et crémations au bord du Gange.

Nous n'avons pas vu, comme nous avaient prévenus certains, des corps de vaches sacrées, d'enfants où d'hommes dérivants sur le fleuve. Mais en effet, les enfants et les hommes ayant été mordus par un serpent ne passent pas par la case incinération, leurs corps étant purs.

Bref, comme vous pouvez l'imaginez, l'atmosphère dans cette ville est étrange. On se perd dans ses ruelles typiques très colorées (je crois ne jamais m'être perdue autant !), pour soudain se faire doubler par un brancard recouvert de tissus de toutes les couleurs et de fleurs, portés par des hommes criant en hindi, et se dirigeant vers un bûcher face au Gange...

Le soir, on assiste à des cérémonies religieuses dédiées au fleuve, orchestrées par des Brahmanes (prêtres Indiens) et au son de chants en hindi.

Et le matin on aperçoit la population réalisant des ablutions et lessives dans le Gange.

D'ailleurs en parlant du Gange, je n'y ai pas mis mon pied ! Il a beau être sacré, il n'est que pollution ! Il faut dire qu'entre les égouts de la ville (et des villes voisines), les corps, les restes des bûchers, les déchets en tout genre, il ne respire pas la propreté. Et même certains endroits, l'eau est tellement septique qu'il n'y a aucune trace d'oxygène !

J'étais effarée de voir les Indiens boire son eau, des vrais estomacs en béton !

Une équipe d'ingénieurs est actuellement en train de mettre en place un système d'épuration, mais bon faut pas être pressé ici !

Cette ville c'est aussi beaucoup d’échoppes, de tissus, de gens chaleureux qui nous offrent du thé à profusion (du Chai, thé indien au lait. Mon préféré étant celui comportant des épices!) , et d'instruments à musiques.

C'est ici que je me retrouve seule pour la suite du périple, Célia étant rentrée en France.

Du coup, pour me rebooster, je pars déguster un bon plat de lasagnes (végétarien comme partout!) devant un concert de cithare et tablas. Rien de mieux.

Une fois le pied posé à Agra, notre première visite fut celle du fameux Taj Mahal ! (Tâââj Mââhâââââl pour Armand, petite dédicace!)
Nous avons donc mis le réveil très tôt pour éviter les foules touristiques mais surtout pour le voir avec les premiers rayons du soleil.

Et c'était splendide, il valait réellement le détour, je ne me lassais pas de le regarder!
Même les photos n'arrivent pas à rendre l'image que j'en ai perçu. 

Je comprends mieux maintenant son classement dans le patrimoine de l'humanité. 

Ce jour-là on s'est levé Taj Mahal et couché Taj Mahal! En effet, on a aussi assisté au coucher du soleil de l'autre côté de la rive, avec vue sur le monument. 
Le tout sans overdose en plus, il est magique!

En plus l'histoire de ce monument est assez originale. Il s'agit d'un mausolée destiné à la femme de l'empereur de l'époque. Lorsqu'elle mourut en mettant au monde leur 14ème enfant (sisi), il lui construit cette «petite et simple» tombe. Puis l'empereur fut emprisonné par son fils dans le fort (des vrais rois maudits à l'époque), où il passa les dernières années de sa vie à observer par une fenêtre le monument pour sa femme...

Cependant, hormis ce monument, la ville présente peu d’intérêts.
Elle est très touristique, et très chère. On ne s'est jamais fait autant accostées dans les rues par des marchants de pin's Taj Mahal, magnettes Taj Mahal, boules à paillettes Taj Mahal, décapsuleurs Taj Mahal, et j'en passe.
L'overdose a plutôt eu lieu avec les vendeurs de cette ville.
Leurs sollicitations étaient exténuantes. Un « non » ne leur suffisaient pas, ils étaient capables de nous suivre sur plusieurs mètres, en mode super glu, pour vanter les mérites de leurs boutiques...aaarg !

En plus la chaleur était étouffante, je mise sur un 50° au soleil ! Du coup direction une piscine d'un hôtel de luxe pour s'offrir un peu de réconfort!
Après ça, on a vite décampé !

On laisse ainsi derrière nous cette ville après quelques jours de détente pour arriver à Jaipur, la ville rose d'Inde ! (et oui les couleurs n'arrêtent pas!).

La vieille ville a ainsi été repeinte à l'époque pour la venue du futur roi d’Angleterre George V, le rose étant la couleur de l'hospitalité.

Cependant à part les maisons roses, le palais des vents (construit de telle manière pour que le vent soit canalisé et rafraîchisse les alentours),

et l'observatoire d'astronomie (un vrai génie son créateur, il a inventé plein de machines pour calculer la position des astres, du soleil, avec aussi le plus grand cadrant solaire du monde précis à 2 secondes près !), la ville ne présente que peu d’intérêt.

L'atmosphère de la ville créée quelques flashbacks de Bombay avec le cocktail klaxons/population omniprésente/odeurs/mouches et chaleur.

On s'isole donc dans un cinéma (le plus beau d'Inde apparemment, une sorte de grand théâtre), pour assister à 3h de film en hindi, avec une super happy end ! On l'a fait !!! (et on a un peu compris le film en plus!)

A peine 2 jours pour découvrir en partie la ville qu'on reprend un train, et cette fois on quitte le Rajasthan.

Après un court séjour dans cette ville, malheureusement, on embarque dans un train de nuit. Direction Pushkar, ville sacrée.

Pour résumer le trajet: 1,5m3 de surface (si si j'ai compté!) pour dormir à 2 dans une couchette, dans le courant d'air et l'humidité, normal.

Donc après une nuit blanche on arrive à Pushkar, ville des baba cool et pèlerins, perdue dans les montagnes!

Les dreads loks des touristes s'aperçoivent souvent, tout comme les magasins de babs et les restaurants avec du Reggae eu fond sonore!

Parallèlement avec cette ambiance hippie, à l'aube, on assiste aux abductions des pèlerins dans le lac. La scène est assez spectaculaire.

Pour se mettre dans l'ambiance : champs religieux, un lac avec des pétales de fleurs rose à sa surface, des pèlerins s'immergeant dans l'eau en réalisant un rituel sacré, des femmes lavant leurs saris colorés, et le tout survolé en permanence par des oiseaux. Un instant assez magique.

Après le blanc d'Udaïpur, le bleu de Jodhpur, on passe au jaune de Jaisalmer !

Cette ville construite dans un fort au milieu du désert, semble taillée dans une pierre ocre.

En se promenant dans ses ruelles étroites, j'ai l'impression de revivre un remake d'Aladin !

Et en se perdant dans ses dédales, on tombe sur quelques merveilles, notamment un brocanteur indien. Les vieilles photos en noir et blanc de familles indiennes étaient parfaites, tout comme les objets poussiéreux datant d'une cinquantaine d'années !

On découvre aussi sur un marchant de tapis, qui après on sympathique discussion, me propose de lire les lignes de ma main.

Alors apparemment j'aurai 2 enfants, une longue vie, je vais sûrement me ré-orienter dans l'art et il me conseillait fortement la méditation ! Voilà !

Un autre point fort fut le massage ayurvédique, médecine traditionnelle indienne, un pur bonheur ! 1h de massage, j'étais complètement déphasée ensuite !

En s'éloignant de la forteresse on arrive à un lac, d'apparence calme, mais qui contient des poissons fous ! (affamés par les miettes de pains jetés par les gens, ils se rassemblent en une énorme masse gesticulante) Pas moyen que je mette un pied à l'eau !

Aux abords du lac se dressent de nombreux temples dont celui de Vishnu, dieu créateur. Et s'est en s'y promenant qu'on y a rencontré un prêtre, qui a tenté de nous éclaircir sur certains aspects de hindouisme. On a ainsi longuement discuté religion et spiritualité indienne, c'était une très belle rencontre.

Vue d'en haut, ça ressemble à une sorte de maquette de maisons en carton, toutes bleues !

Et en bas c'est un dédale de ruelles étroites surpeuplées de mouches et rickshaw, mais avec une ambiance assez indescriptible et prenante.

Par chance, en se perdant dans ses ruelles, nous sommes tombées sur un temple, et nous avons pu assister à la cérémonie de Krishna ..

Le temple était rempli de fleurs, avec une cascade artificielle et des chants religieux. Des couleurs intenses qui en ont fait un moment unique.

Le lendemain, on s'est à nouveau perdues mais cette fois dans des boutiques de tapis et tissus. Une caverne d'Ali baba sur 8 étages parfois !

On en prend plein les yeux.

Mais la chaleur est suffocante.

Suite à une nuit mouvementée dans le bus de nuit, bercées au son des klaxons et de bollywood radio, nous sommes enfin arrivées à Udaïpur, une des plus jolies villes d'Inde !

C'est vrai que après Bombay, la différence est frappante.

Le contraste des maisons blanches avec les beaux saris colorés des femmes sillonnant les ruelles donne d’emblée un certain charme à cette ville.

Au centre on y découvre un grand lac artificiel avec un palais féérique au milieu de celui ci. Il a été créé par un Maharadja au XVIème siècle pour se faire un nouveau palais (l'ancien lui paraissant petit, normal !).

On croise dans la ville notre premier éléphants, et des vaches sacrées à chaque bout de rue (je me suis d'ailleurs retrouvée dans un guet-apens de vaches, ça fait peur!).

On a profité de notre séjour pour assister à un spectacle de danses traditionnelkes, et pour visiter une partie du palais des Maharadjas.

Un vrai dédale cliquant montrant leur goût de la grandeur et de la richesse.

Mais une des activités incontournables a été de regarder un soir le James Bond Octopussy sur le toit de notre guest house, (tout en buvant une bière indienne !)

Il s'agit en effet d'une autre fierté de la ville car le film fut tourné en partie dans le Lake Palace !

Au final, le séjour fut vraiment agréable mais surtout on a pu commencer à toucher du doigt la culture Indienne du Rajasthan.

On part ensuite en direction de Jodhpur, en s'arrêtant en chemin à Ranakpur où se trouve l'un des plus beau temple Jaïns d'Inde.

Il est composé essentiellement de marbre blanc et d'une forêt de colonnes, toutes sculptées dans le détail ( à l’exception d'une, car « il faut rester humble et seul Dieu est parfait » !).

Les jaïns sont des indiens dont la religion est assez exceptionnelle. Ils sont contre toute forme de violence, y compris envers les animaux et plantes !

Et pour les anecdotes, pour rentrer dans leurs temples il ne faut porter rien sur soit d'origine animale (ceinture, chaussures,etc). On peut croiser les Jaïns avec un foulard protégeant leur bouche (pour ne pas avaler les mouches et les tuer), et avec un petit balai pour écarter les insectes avant de marcher. Oui je vous l'avais dit, ils sont assez exceptionnels !

Bombay est pleine de contrastes. 

Tout commence à l'aéroport, avec ses vieux taxis très british mais aux interieurs tellement kitsh (moquette criarde, aux drôles de motifs recouvrant tout l'interieur, avec quelques statuettes de divinités à l'avant près du conducteur) !

Une fois en route, on longe un immense bidonville pour arriver dans le centre rempli de hauts buildings et de boutiques de luxe. On passe ainsi de "maisons" des quelques mètres carrés où s'entassent des familles, à des immeubles clinquants fréquentés par les " gossips girls" de Bombay.

Parallèlement, on suffoque sous la chaleur, moiteur, se réfugiant souvent lors des averses de pluies passagères. Sympa la mousson !

Le contraste se trouve aussi dans certaines ruelles. Bombay c'est aussi Jumanji ! On trouve des grands arbres aux longues lianes encerclants des maisons, avec plein de corbeaux qui ne cessent de croasser !

On en prend plein les yeux, la tête, les oreilles, le nez, la totale!

Je me sens rapidement perdue et minuscule dans cette immense ville oppressante aux klaxons permanents et aux indiens déboulant de partout.

Après la visite de la mosquée Haji Ali construite sur la mer, le quartier des taneurs, et la gare Victoria Station, nous avons décidé de partir en direction d'Udaïpur, la ville des palaces et Maradhjas pour plus de tranquilité !

26h après notre arrivée, on embarque dans un bus de nuit pour 18h de trajet au son de radio Bollywood ! (Plus d'autres moyens pour partir, tout était plein) 

Bombay fut de courte durée !