Mais bon nous n'avons pas fait que festoyer, nous avons aussi visité le musée archéologique de la ville traitant des incas et des momies d'enfants retrouvées dans les montagnes, considérées comme sacrées.

Au cours de cérémonies rituelles, ils étaient enivrés d'alcool de maïs jusqu'à perte de conscience, avant d'être transportés et ensevelis dans les sommets durant leur sommeil alcoolisé.

3 momies d'enfants y ont été retrouvées et sont ainsi exposées de manière respectueuse dans ce musée.

La faible pression atmosphérique, la basse température, le faible tauxd'oxygène et de bactéries ont conduit à une conservation incroyable des corps.

C'était intéressant de découvrir cette partie de la culture Inca, mais âmes sensibles s'abstenir !

Nous avons traversé des paysages incroyables, suscitant continuellement des « ooh » et « aaah ». Des montagnes ont commencé par nous encercler avant que l'on ne traverse un des plus grands parcs de cactus au monde dans un immense paysage aride.

Nous faisions des stops dans des petites villes pleines de charme aux habitants accueillants.

Le clou du spectacle a été la traversée de paysages lunaires, de roches, de canyons, avec un amphithéâtre naturel dans la montagne.

A la fin de ce road trip, c'est avec une pointe de nostalgie que nous quittions l'Argentine, après un mois de vadrouille du sud au nord.

Je m'y suis sentie vraiment bien dans ce pays, passant de découvertes à l'émerveillement.

La tête pleine de souvenirs et d'images, nous avons avancé tout droit, traversant la cordillère des Andes à plus de 4900 mètres d'altitude en bus, pour arriver au nord du Chili.

Nous nous apprêtions alors à en prendre à nouveau plein les yeux, comme vous allez le découvrir prochainement.

Laissant derrière nous l'activité grouillante de Buenos Aires, nous sommes parties découvrir les alentours de la ville Cordoba, région que l'on appelle La Sierra.Les villes vers lesquelles nous nous dirigions n'avaient ni leurs plans dans nos guides, ni sur Google map ! Autant vous dire que nous nous apprêtions à adopter un mode de vie contrasté après la très grande capitale d'Argentine.

Ce n'était pas un hasard si nous nous sommes retrouvées à Capilla.

Larissa (je ne la refais pas, enfin un peu, « ma copine qui fait le tour du monde blabla.. ») m'avait recommandé cette petite ville car elle est unique en son genre.

En effet, de nombreuses apparitions d'OVNI y ont été rapportées, et par curiosité nous voulions nous rendre dans cet endroit qui est le rendez vous de beaucoup de mystiques mais aussi d'histoires en tout genre.

En 1986, 2 personnes aperçurent un vaisseau spatial dont la lumière éclaira tout le paysage environnant. Le lendemain, une marque de brûlure de 122m sur 64m fut retrouvée à l'endroit de atterrissage supposé.

Plusieurs années plus tard, 300 personnes virent un autre vaisseau qui laissa lui aussi une brûlure dans la montagne.

En 1991 une autre marque de brûlure fut découverte, avec des rochers chauffés à 3000°C selon des géologues. Ses derniers étaient radioactifs et l'herbe avait été brûlée

Et encore bien d'autres, car chaque habitant à son histoire personnelle sur des étranges lumières.

Je ne ferai pas durer plus longtemps le suspense, nous n'avons pas eu de rencontres avec le troisième type ! Cependant nous sommes arrivées le soir de la lune périgée. Je ne sais pas si vous avez vu le ciel le soir du 6 mai, mais la lune était vraiment proche de la terre, éclairant les alentours comme un grand lampadaire :

 http://www.lemonde.fr/sciences/portfolio/2012/05/06/la-lune-de-perigee-a-illumine-le-ciel_1696440_1650684.html

Bref, cela donnait un côté un peu magique à l'endroit, surtout lorsque nous apercevions en même temps la montagne à l'origine des nombreuses histoires.

Nous voulions nous rendre au centre d'information sur les OVNI, où l'on pouvait rencontrer son créateur, un passionné dans ce domaine. Sauf que le centre était fermé ! Donc pour les curieux, voici donc le site internet de ce centre :

 http://www.ciouritorco.org/informes-ovni.php

Pour commencer, voici le décor : une petite ville, non goudronnée, sans supermarché, possédant que des commerces bio, avec beaucoup de végétation tout autour et des rivières la bordant. Notre hostel (Hostel San Marco pour les intéressés) était une maison pleine de charme avec son jardin et ses hamacs.

Il s'agit en fait d'une ville attirant une grande communauté hippie.

La nature, l'atmosphère y régnant et l'accueil chaleureux de ses habitants en font un endroit où l'on s'y sent bien tout simplement.

Il est dit d'ailleurs que cette ville dégage une grande énergie. Elle était occupée précédemment par des indiens avant la conquête espagnole, et pour l'anecdote, la place du village se trouve sur un cimetière indien (dédicace au passage à mes parents et ma sœur à propos d'une musique qu'ils connaissent que trop bien !).

C'est le premier musée hippie au monde qui présente notamment des collections inédites de vinyles (dont un des Beatles qui n'existe qu'en 10 exemplaires dans le monde).

Beaucoup d'autres objets y étaient entreposés, notamment un sac de Yoko Ono (la veuve de John Lenon), envoyé au créateur de ce musée, pour le remercier de présents. Ce sac au passage est tout simplement la photo de ses seins en gros plan. Elle n'avait pas froid aux yeux cette Yoko !

Le gérant du musée, faisant office de guide, nous a conté l'histoire de ce mouvement en passant par celle de certains personnages atypiques et illustrant ses propos de manière philosophique.

Au passage, pour ceux qui auraient rebondi sur le mot « reiki », il s'agit d'une technique d'origine japonaise, apportant relaxation, équilibre aux personnes la pratiquant, comme par exemple Chloé Charlotte et moi ! Elle est basée sur la théorie des énergies et, que l'on y croie ou non, j'ai ressenti beaucoup de fourmis et d’électricité durant la séance. A la fin, ça a été un grand apaisement mental et physique, qui a été aussi le cas pour Charlotte et Chloé.

San Marco aurait pu être une ville où j'aurais pu y rester beaucoup plus longtemps si la poursuite du voyage ne m'avait pas rappelé. Elle restera dans le top5 des mes villes où il fait bon vivre, d'autant plus que la vie y est simple. Une jolie et agréable petite parenthèse dans le brouhaha de l'environnement.

Enfin, la dernière ville visitée de la Sierra a été Alta Gracia.

Nous nous y sommes rendues car elle abritait la maison d'enfance de Che Gevara, ayant été rénovée en musée sur sa vie.

Sa famille avait en effet aménagé dans cette petite ville au climat sec pour tenter d'améliorer les problèmes respiratoires importants de Ernesto alors qu'il était enfant.

Dans ce musée, on peut y découvrir de nombreuses photos de son enfance, son parcours, sa vie, une reproduction de la moto avec laquelle il a voyagé en Amérique du sud (au passage je vous conseille vivement de regarder le film « Carnet de Voyage » relatant son aventure de voyageur), son histoire de révolutionnaire et des anecdotes.

Après donc ces petits séjours dans des petites villes aux modes de vie simples et agréables, nous repartions vers le nord ouest, dans la ville de Salta, dernière étape d'Argentine.

Buenos Aires a commencé avec une parenthèse familiale. Paul, mon cousin, y vivait depuis plusieurs mois, et nous en avons profité pour nous y retrouver.

En guide (presque) local, Charlotte et moi avons passé nos premiers jours en sa compagnie pour découvrir cette grande capitale, aux allures de vieille ville européenne avec ses vieux bâtiments historiques.

Des restaurants servant de la vraie viande, du bon vin rouge, des  balades, des soirées,...

Chloé, une autre amie infirmière de France, débarquait à Buenos Aires pour voyager avec nous pendant quelques semaines 

Et c'est avec elle que commence la « partie tango ».

Grâce à Paul, nous avons pu assister à un spectacle de son prof de tango dans un vieux et beau café de la ville.

Première approche avec cette danse, une sorte de retour en arrière dans le temps.

Si vous passez par Buenos Aires, je vous recommande vivement de passer au café Tortoni (http://www.cafetortoni.com.ar/ ) pour boire un verre ou assister à un de ses spectacles, ça vaut le détour.

Suite à ce spectacle, j'ai eu envie de me lancer. Accompagnée de Chloé et Charlotte, j'ai ainsi pris un cours particulier de tango avec ce professeur. Une heure et demie pour apprendre les bases, j'espère maintenant ne pas les oublier trop vite!

Après une semaine passée dans cette capitale pleine de charme, nous sommes à nouveau sur les routes pour Cordoba.

Une ville de hippies, et de mystiques ayant vu des Ovni nous y attendent !

Les distances immenses à parcourir en Amérique Latine se sont faites particulièrement ressentir lors de notre remontée vers la capitale.

Charlotte et moi avons profité qu'une de nos connaissances argentines, Ernan, prenne cette route pour faire une partie du voyage avec lui. Et nous n'avons pas été déçues !

Nous avons ainsi appris plein de choses durant ce trajet.

Des petites anecdotes du pays, ponctuées de celles de Maradona, un détour  vers celles plus  politiques, avec aussi les croyances locales, le tout en découvrant des morceaux de musiques latinos.

Quand je parle de croyances locales, il s'agit de cultes semi-païens, de saints dont les légendes animent la culture. On peut croiser de nombreux petits hôtels le long de la route qui leur  sont dédiés.

Nous avons par exemple :

• San Antinio Gil, le saint des gauchos (un gaucho est le cow-boy, gardien de troupeau dans la pampa) . Vrai gaucho indépendant et libre, il a été assassiné par les autorités militaires pour avoir refusé de servir l'armée. Devenu dès lors, le martyr du peuple gaucho, il a donné naissance à un culte que n'a jamais reconnu l'Eglise catholique. Ses petits hôtels sur les bords de routes sont rouges.

• La difunta correa, femme étant partie chercher son époux dans le désert et qui est morte de soif. Son nourrisson quant à lui a été retrouvé vivant tétant son sein. Depuis ses hôtels sont remplis d'offrandes de boissons.

• San La muerte incarne la mort. Ses offrandes servent ainsi à la repousser et ses hôtels sont tout noirs.

Ce trajet s'est aussi accompagné de Maté. Le Maté est la boisson nationale en Argentine, à base d'herbes aromatisées et d'eau chaude (un thé amer pour résumer), servi dans une petite calebasse et se buvant avec une paille argentée, la bombilla. Il y a de nombreux rituels qui accompagnent cette boisson, mais le principal et qu'elle reste très conviviale par son partage avec toutes les personnes présentes.

Et tout en découvrant ce breuvage, nous remontions la côte Patagonienne, nous arrêtant par moments, comme par exemple pour  nous approcher de lions de mer sur la plage.

Et ce n'était pas un hasard !

En effet, Puerto Madryn est connue pour sa péninsule habitant une grande et riche réserve naturelle marine.

De nombreux animaux y vivent, c'est un vrai spectacle !

A commencer par les lions et les éléphants de mer. Nous avons ainsi pu les voir sur les plages, imitant les sudistes méditerranéens au soleil.

Puis, s'en est suivi un petit intermède de pingouins … Sauf que pour le coup il n'en restait qu'un (les autres ayant migré pour fuir l'hiver). Le pauvre ! Il faisait peine à voir tout seul, cherchant ses copains !

Après les requins en Thaïlande, les tortues sur les îles Gilis, les raies mantas sur les îles Komodos, les méduses aux îles Toggians, voici venir les orques d'Argentine !!!

Et le chemin du retour s'est vu animé  par les  lamas, les  renards et les tapirs. Question  animaux nous en avons bien profité ! 

Puis nous sommes reparties sur les routes,  nous rapprochant de plus en plus de la capitale.

Une fois la cordillère des Andes traversée en bus, l'un des champs de glace les plus mobiles et accessible de la planète se trouvait sur notre route.

Comme le monde est tout petit, nous avons retrouvé dans le bus le couple de français rencontré dans le parc Torres del Paine , Nicolas et Andreea, ainsi que Max, avec qui nous avions marché les derniers mètres épuisants dans ce parc.

Arrivés dans la ville El Calafate, nous avons loué une voiture pour partir à la rencontre de ce spectaculaire glacier.

Mais pour vraiment que  cela vous  parle plus , voici une autre échelle inventée sur le moment pour vraiment se rendre compte de la masse.

Ne parlons plus en mètre, kilomètre mais en taille de personnes (ou de taille d'un petit président). Comme par exemple de tout petits élèves de  maternellemesurant 1m environ.

Donc le glacier peut être comparé à une file de 30 000 petits élèves les uns derrière les autres ; 5000 qui les croisent, et 60 qui forment une pyramide humaine en montant sur la tête des uns des autres.

Bref il est très très grand. Et ce qui le rend célèbre c'est son avancée rapide. Au moins 2 mètres par jour, créant de nombreux icebergs (dont certains avaient la taille d'une  tour d'immeuble).

Mais le plus impressionnant étaient les blocs de glaces se détachant régulièrement et tombant avec un grand fracas dans l'eau. Un grondement de tonnerre à plusieurs reprises.

Sa couleur bleue le rend surnaturel.

Mais d'ailleurs,pourquoi donc une couleur bleue si intense ? Pour les petits curieux, suivez ce lien : http://www.lebardessciences.com/2010/03/couleur-des-glaciers-bleu-ou-blanc/

Nous avons aperçu des guanacos (cousins du lama), des lièvres, des renards, des sortes d'autruches, et de flamants roses !

La Patagonie, il n'y a pas à dire, c'est vraiment beau. Les photos en donnent un aperçu, mais c'est vraiment une fois sur place que l'on peut ressentir ce sentiment de liberté  due aux grands espaces.